Iggybook

Pour le meilleur et pour le pire, internet est ainsi. Souvent décrié, à juste titre, infâme cacophonie, gloubi-boulga d’informations, médiocrité, manque de contrôle, perte des repères, vies vécues par procuration, quart d’heure de célébrité warholien…
Tout est possible, tout le monde a sa chance. Pour le meilleur et pour le pire.
De nouvelles règles du jeu.
Pour le meilleur, il m’a fallu du temps pour réaliser cela. Cramponnée à mes certitudes, à mes habitudes, je n’aime pas que l’on vienne bouleverser mes repères. Je m’accroche à l’ancien, conditionnée certainement, rassurée par l’ordre établi.
« Il n’y a que les sots et les huitres qui adhérent », écrivait Paul Valéry…
Dans mon univers, l’ordre établi s’appelait l’intelligentsia, le petit cercle germanopratin des maisons d’édition. Un monde fermé, où l’entre-soi est la règle. Un écosystème agonisant qui se raccroche, désespérément me semble-t-il, à une époque révolue. Un ordre dans lequel il règne en maître, en gardien du bon goût, de ceux qui font et défont le monde littéraire français.
Piédestal, tour d’ivoire… Gare aux jeunes auteurs qui oseraient, dans leur appétit d’écriture balbutiante et maladroite, vouloir se frotter à cette institution mythique.
Car, il faut bien le dire, c’est presque d’un mythe qu’il s’agit, une sorte de tour de Babel, inaccessible. Existe-elle réellement? Qui sont ceux qui vivent à l’intérieur? Par quelle porte entrer si l’on ne possède pas le mystérieux laisser- passer?
Mais, comme tout ce qui n’évolue pas meurt (même si la bête bouge encore), l’institution commence à frémir, secouée par une vague, un raz-de-marée qu’elles n’avaient pas prévu: internet.
La lame déverse désormais son flot d’aspirants écrivains. Impétueux corsaires (la volonté de ceux qui n’ont rien à perdre et tout à gagner) ils passent par dessus les impressionnantes digues dressées par les éditeurs assis. Certains remportent même de francs succès. Alors l’édition-sérieuse daigne (parfois) repêcher ces audacieux pour leur donner, enfin, une légitimité, la reconnaissance de la profession, une (vraie) vie de papier. Le succès (l’argent) fait oublier les principes élitistes, paraît-il…
D’aucun murmurent qu’avant cela (c’est-à-dire la reconnaissance de ses pairs, l’estampille germanopratine) un écrivain n’est pas un écrivain.
Prends ça dans les dents !
Mais le monde leur file entre les doigts, l’écrivain auto-entrepreneur ose désormais réclamer son droit d’exister, sa place au soleil. Avec ou sans eux, ils créera sa chance.
Les codes ont changé ?
Wild Wild World
Un nouveau monde, Far West à conquérir dans lequel chacun peut prendre sa place, créer des empires, essayer tout au moins.
Car ici point de censure, un monde libre dans lequel les mots « création », » expérimentation » sont la norme.
Ainsi de jeunes créateurs/entrepreneurs peuvent-ils oser rêver leur vie en grand, donner corps à leurs idées, à leur vision.
Avoir une vision.
Voir loin, grand (pourquoi pas ?).
Quand les médias, les hommes politiques, le monde, déversent leur flot de peur, de protection, de repli sur soi, il est des êtres qui osent, qui agissent, qui créent. Des êtres qui, au lieu d’attendre le bon vouloir d’un employeur, décident de faire.
Ainsi en est-il des créateurs du site « IggyBook »
Des entrepreneurs de l’édition (déjà à l’origine de l’excellente maison d’édition numérique Storylab) qui ont eu l’idée de créer une plateforme pour les auteurs. Une place qui leur permette d’expérimenter, de partager leur écriture, de vendre leurs livres…
Quand Nicolas Francannet m’a contactée j’ai immédiatement pris le TGV pour participer à cette belle aventure.
So Here I’m!
Bientôt, très bientôt je publierai un roman sur Iggybook
Un site 100% pour les auteurs.
Merci Nicolas, merci Claire ; longue et heureuse vie à Iggybook!

Merci pour les précieux conseils de Laurent Bettoni ; Stéphanie Vecchione et Jean-Baptiste Gendarme.
Bravo Julie, tu es ma porcelaine… fine, délicate, transparente, solide mais pas invulnérable.
Je t’embrasse
Emmanuelle
Oh Emmanuelle… Toi tu es mon rayon de soleil de la journée, c’est si joli ce que tu écris… Merci…
Félicitations Julie 🙂 de nouvelles fleurs de printemps vont ainsi s’ouvrir 🙂
Merci Maria, c’est un beau symbole que cette nature qui renaît. J’espère que tu vas bien, je t’embrasse fort!