failure and imagination
Puisque je suis assignée à résidence…
Le diagnostic est tombé, implacable, hiératique, sévère comme la blouse de cet homme en blanc: GRIPPE.
Punie.
Un mot employé à tort et à travers, pourtant je vous assure que ce virus-là, le VRAI est d’une violence! Les jours passent et ma force décroît, le front qui n’en finit pas de brûler, le corps cherche à se défendre comme il peut, politique d’urgence, plan ORSEC qui détruit tout ce qui se met en travers de son chemin, quels que soient les moyens, anarchiques, ils faut bouter l’ennemi hors de l’enceinte, quoi qu’il en coûte.
Mais mon corps est une bonne bête, je lui fais confiance, il fera ce qu’il y a à faire pour ce défendre.
Prendre son mal en patience, disent-ils…
Je profite de cette opportunité pour m’adonner à de longues heures de lecture, aussi longtemps que mon esprit ralenti me le permet, et surtout, surtout, je suis tombée sur ce discours de J.K Rowling à Harvard. Je n’ai jamais rien entendu de plus galvanisant, de plus intelligent, de plus touchant, de plus fort.
Cette femme n’est pas devenue qui elle est par hasard.
En France, nous faisons toujours montre de circonspection ( et c’est un euphémisme) face à ceux qui réussissent. Pourtant, quand cette réussite ne s’est pas faite aux dépends des autres, quel bel exemple à suivre, à méditer, à rêver.
Cette réussite là vient de la plus grande des facultés humaines: l’imagination et… de ce qu’on craint de révéler: nos faiblesses, nos échecs.
JK Rowling, dans ce brillant discours, ose dire que sa réussite n’aurait jamais existé sans ses grandes parts d’ombres, ses échecs.Failure and imagination
Les deux ingrédients de sa formidable réussite.
Certes je suis une grande fan d’Harry Potter, de cet incroyable monde que l’écrivain a su créer, car c’est bien d’un monde qu’il s’agit, faire surgir un univers, donner naissance à des personnages, des formes vides qui se rempliront peu à peu, jusqu’à faire partie de nos vies, là est la magie.
Donner à rêver, créer, voilà, selon moi, la plus noble tâche dont soit capable un être humain, mais créer c’est aussi savoir profondément utiliser nos parts d’ombre, les sublimer, les transcender. La création implique donc une loyauté face à soi-même, le courage de se regarder en face, d’aller puiser dans les profondeurs, loin.
Je suis persuadée que la véritable réussite ne peut se faire que si l’on parvient à être profondément soi-même.
Encore faut-il savoir qui l’on est…Jk Rowling m’a émue aux larmes, la sincérité d’un être, le courage d’être soi me font toujours cet effet là.
« C’est la capacité à dépasser ses échecs, à les transcender qui font les réussites de demain.
La pire chose serait de ne pas essayer par peur l’échec, car ce ne serait pas vivre. » Dit-elle en substance dans une interview accordé à Oprah Winfrey.
Pour terminer, je citerai ce cher Professeur Dumbledore qui, dans le tome 1: Harry Potter and the Philosopher’s Stone, répond à Harry qui se regarde dans un miroir magique (un miroir qui nous renvoie l’image de ce que nous désirons plus que tout):
« L’homme le plus heureux du monde se regarderait dans ce miroir et se verrait exactement comme il est. »
Pauvre Julie ! J’espère que ça va vite aller mieux … Je vais regarder la vidéo de JK Rowling. Connais tu le TED talk d’Elizabeth Gilbert, l’auteur d’Eat, Pray, Love, sur l’inspiration et la créativité ? http://www.youtube.com/watch?v=86x-u-tz0MA
Super aussi !
bisous,
Kasia
Pauvre Julie, tu m’étonnes, je n’ai pas fière allure, la fièvre depuis une semaine…
Merci pour ta vidéo, je vais immédiatement la regarder!
Bisous